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La confrérie des francs patrons
Saison 27
Episode 3 : « Qui sont les francs patrons !!! »
Le général Lynx 3434, père de Jimini Holmes, l’a orienté pour rencontrer le recteur Citizen’s pour qu’il l’informe de qui sont les francs patrons, que va-t-on découvrir ?, c’est maintenant :
Jimini Holmes : « Nous voici à l’Académie Polytechnique de Louland, ah que de souvenirs ….. »
Ciiindy Watson : « Enfin bon, je préférais votre X1, il était plus confortable… »
Jimini Holmes : « Peut-être mais j’aime ce type de voiture »
Jimini Holmes : « Ah recteur Citizen’s !!! »
Recteur Citizen’s : « Ah Holmes, chouette voiture que vous avez là, un de mes étudiants avait la même dans les années 70. Que me vaut le plaisir ??? »
Jimini Holmes : « Mon père Lynx 3434 m'a dit que vous pouviez me parler des francs patrons… »
Recteur Citizen’s : « Allons dans mon bureau, nous y serons plus tranquilles »
(Pour vous, amis lecteurs, ce qui va suivre est entièrement vrai, excepté bien sûr l’existence des francs patrons, vous allez découvrir les bases de l’économie d’aujourd’hui.)
Recteur Citizen’s : « Il faut remonter au Moyen-Âge pour voir arriver les bases de la confrérie des francs patrons : avant le Moyen-Âge, les richesses des pays étaient réalisées grâce aux pillages des envahisseurs : la puissance romaine pour exemple, était liée à ses conquêtes continuelles plutôt que par ses échanges commerciaux »
Recteur Citizen’s : « La jonction de l’Italie à la Flandre, l’Allemagne et l’Angleterre, via la France, donne naissance au XIIème siècle aux foires qui mettent en contact des négociants du sud et ceux du nord de l’Europe »
Recteur Citizen’s : « C’est dans ce contexte qu’apparaît la lettre de change »
Recteur Citizen’s : « Le commerce médiéval est un commerce errant qui oblige les marchands à se déplacer avec leurs produits. Innovation financière majeure, le contrat de change notarié devant témoins apporte une réponse ingénieuse en autorisant le remboursement d’une dette commerciale sur une autre place dans cette monnaie »
Recteur Citizen’s : « Outre son caractère fonctionnel, la lettre de change présente pour les marchands 2 avantages : elle permet tout d’abord de contourner l’interdit de l’usure édicté par l’église »
Recteur Citizen’s : « Ensuite, en augmentant la vitesse de circulation de la monnaie, elle permet de compenser le manque de moyens de paiement dont souffre l’Europe face à l’Orient dans ses échanges commerciaux »
Recteur Citizen’s : « Le développement urbain favorise toutefois une sédentarisation des grands négociants qui installent des succursales dans les principales villes continentales, provoquant le déclin des foires. Les villes assument alors le rôle de places de change, tirant son nom de ce que les italiens nommaient la « banca », la table de change. »
Recteur Citizen’s : « Au XIVème siècle, l’activité majeure des changeurs n’est plus le change mais le prêt au profit des bourgeois, notables, prélats et princes »
Recteur Citizen’s : « Les premiers véritables banquiers sont les génois. »
Recteur Citizen’s : « En France, les hommes d’affaires commencent à accéder aux fonctions publiques vers la fin du XIVème siècle »
Edouard III roi d'Angleterre
Recteur Citizen’s : « Fructueuse, l’implication des milieux financiers dans les affaires de l’Etat n’est cependant pas sans danger : le défaut de remboursement d’Edouard III d’Angleterre en 1430 concourt à la faillite 3 ans plus tard de la banque PERUZZI de Florence, la seconde banque d’Europe à l’époque »
Recteur Citizen’s : « Un siècle plus tard, une autre famille de banquiers de Florence : les MEDICIS, trouvera un remède radical à ce type d’incertitude : ils s’empareront du pouvoir »
Recteur Citizen’s : « Il fut un temps, lors de la découverte de Christophe Colomb des Amériques, du risque de retour à l’enrichissement par le pillage (mayas, aztèques, etc...) comme au temps des romains risquant de généraliser des guerres et un risque d'appauvrissement avec le temps »
Recteur Citizen’s : « Mais l’émergence d’un marché de la dette publique procède directement de la volonté des créanciers de limiter l’arbitraire royal et par conséquent d’exercer un contrôle sur les finances publiques en maintenant cette dette, créant le besoin éternel de la présence des créanciers auprès des Etats, des particuliers et des entreprises, plutôt que de s'enrichir sur des richesses matérielles qui peuvent se tarir un jour »
Recteur Citizen’s : « L’expansion coloniale qui suit l’expansion géographique de la sphère des échanges, développée par le capitalisme marchand, suscite par ailleurs l’émergence d’un mode inédit de financement de l’activité privée : l’émission publique d’actions »
Recteur Citizen’s : « Londres détrône Amsterdam comme centre de la finance mondiale au XVIIIème siècle »
Recteur Citizen’s : « Centrée jusqu’aux guerres napoléoniennes sur le financement des états et des entreprises coloniales, la finance de marché se métamorphose avec la révolution industrielle. L’instauration du statut de société anonyme, qui gagne le continent dans les années 1860, facilite la croissance des firmes. L’émergence des trusts aux Etats-Unis, des Konzern en Allemagne ou des Zaibastu au Japon en est le symbole »
Recteur Citizen’s : « Dès la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, la place de Londres, « La City », était au cœur de très importants mouvements internationaux de capitaux en or et surtout en livres sterling »
Recteur Citizen’s : « En revanche, à compter des années 1960 apparaissent des marchés de capitaux spécifiquement internationaux, mieux connus sous la détermination « d’euromarché » (rien à voir avec l’euro). Des dollars peuvent dès lors être déposés et prêtés par des intermédiaires financiers installés à l’extérieur des Etats-Unis »
Recteur Citizen’s : « Le premier choc pétrolier de 1974 constitua alors l’un des accélérateurs de l’internationalisation de la finance, les excédents en dollars de l’OPEP, les pétrodollars, venant alimenter ces euromarchés »
Recteur Citizen’s : « De nouveaux acteurs arrivent : les particuliers, plus exposés qu’hier aux aléas de la finance gèrent de moins en moins directement leurs actifs financiers et les confient à des investisseurs institutionnels : « les zinzins ». Ils regroupent différentes institutions financières, notamment des fonds de pension (chargés de gérer les retraites de leurs clients), des fonds communs de placement et des compagnies d’assurances »
Recteur Citizen’s : « En 30 ans, ces acteurs ont vu leur poids économique croître de manière exponentielle :
- Les actifs gérés par les fonds de pension étaient de l’ordre de 860 milliards de dollars au début des années 1980, ils atteignaient 28 000 milliards en 2009
- Les actifs des fonds communs de placement sont passés de 120 milliards en 1980 à 23 000 milliards en 2009
- De même les compagnies d’assurances, passant de 519 milliards à 20 000 milliards »
Recteur Citizen’s : « Une des raisons de ces sommes est que pour la première fois dans l’humanité, une partie de la population inactive vit de plus en plus longtemps (les retraités). Ce qui bouleverse les équilibres de population jusqu’à présent fluctuants en fonction des guerres, maladies et autres catastrophes. Sur ce graphique, on peut voir l'augmentation significative de la population »
Recteur Citizen’s : « Pour les optimistes, les compagnies d’assurances et les fonds de pension, chargés de gérer de l’épargne à long terme, pourraient constituer des éléments stabilisants sur les marchés financiers et contribuer à financer les investissements de long terme dont l’économie mondiale a besoin pour progresser »
Recteur Citizen’s : « Malheureusement, dans les années qui ont précédé la crise des subprimes, les « zinzins » se sont livrés aux délices du court-termisme en confiant la gestion de leurs actifs à des fonds spéculatifs : Pour les traders, le court terme est l’heure d’ouverture des marchés, le moyen terme, 3 heures après cette ouverture, et le long terme, l’heure de fermeture des marchés de la journée »
Recteur Citizen’s : « Par ailleurs les investisseurs institutionnels exercent une pression de chaque instant sur les firmes dont ils sont actionnaires, ce qui entraine des manques d'épargnes et d’investissements à long terme pour le profit de dividendes reversés chaque année aux actionnaires, par conséquent les « zinzins »
Recteur Citizen’s : « Un type d’acteurs encore plus particulier s’est développé depuis ces 10 dernières années : les « Hedge funds » ou fonds de couverture en français. Ils prétendent offrir à leur clientèle une rémunération supérieure à celle du marché. Ils utilisent l’endettement. Il y a plus de 9 000 fonds opérationnels et qui gèrent plus de 800 milliards de dollars d’actifs en 2007 »
Recteur Citizen’s : « Après une chute de 30% en 2008, lors de la crise qui a secoué la planète boursière. Elles ont cependant progressé en 2009 pour atteindre 1 700 milliards…. Leurs clientèles représentaient dans les années 2000 des particuliers fortunés à plus de 60%. En 2007, ils ne représentaient plus que 40% contre 60% de zinzins. Ces investisseurs institutionnels se sont transformés en acteurs passifs laissant aux fonds spéculatifs le pouvoir d’intervenir sur le marché »
Recteur Citizen’s : « Ces hedge funds anticipent : sur les guerres comme en Lybie, sur les cours du pétrole, les crises politiques, voire provoquent des crises d’Etats comme en Grèce et donnent des ordres boursiers en revendant rapidement les actions soit par des logiciels d’analyses automatisés à la nanoseconde soit sur des marchés à risque comme le cacao avec la crise ivoirienne ou la reconstruction du Japon touché par le Tsunami »
Jimini Holmes : « Mais que vient faire la confrérie des francs patrons dans ces histoires ? (retour à la fiction) »
Recteur Citizen’s : « Eh bien ils sont les descendants de ces familles de banquiers et investisseurs du Moyen-Âge et ont pour but d’être toujours aussi riches et puissants que leurs ancêtres, mais avec les nouvelles contraintes actuelles qui ont été créées, il y a plus de 1 000 ans par leurs ascendants, avec la mondialisation et la globalisation financière du monde »
Recteur Citizen’s : « De plus les marchés comme la Chine se libérant des systèmes occidentaux deviennent des concurrents sévères »
Jimini Holmes : « C’est incroyable…. Ah excusez-moi mon portable sonne - Oui ? Qui ? Vous ? Quand ? Tout de suite !!! Nous arrivons. Cindy nous allons prendre congé nous avons un rendez-vous urgent »
Quelle Histoire, les francs patrons sont les descendants de familles de banquiers et investisseurs du Moyen-Âge !! Comment Jimini Holmes va les contrecarrer et faire capoter des siècles d'existence et qui a appelé Jimini ? Vous le saurez dans le prochain épisode intitulé « Surprises »